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PODCAST - Et si la formation débouchait sur une culture ?

Dernière mise à jour : 28 avr. 2022



Entretien avec Patrick Favre, chef du Service de formation du Centre hospitalier du Valais romand de 2012 à 2021. Son profil Linkedin


INTRODUCTION

Traditionnellement, dans la littérature, on insiste sur le fait que la formation ne peut avoir d’impact que si elle s’appuie sur un cadre de pratiques préalables, et donc une culture plus ou moins établie.


C’est en ce sens, que la formation se doit d’être contextualisée afin de répondre au mieux aux exigences du terrain.


Ici, nous allons retracer le récit d’une expérience inverse dans laquelle la formation a déclenché la définition d’une culture commune.


Il ne s’agit pas d’un retour à une vision surannée de la formation comme véhicule de culture (instrumentalisation top-down de la formation) mais bien l’émergence d’une culture commune, voire d’une communauté de praticiens (bottom-up).


DEROULEMENT

Ce qu’il faut dire en préliminaire, c’est que nous n’avions pas en tête au départ l’ensemble de la démarche, et heureusement d’ailleurs. Celle-ci s’est construite au fil des interactions avec le groupe de travail, en réagissant à leurs remarques, leurs propositions et parfois craintes.


Nous avons toujours essayé de coller au maximum des aspirations du groupe de travail, gardant comme uniques repères les éléments du consensus précité.

Partant dans une démarche plus qualité, nous avons dû reprendre nos projets face aux réactions du groupe de travail. Souhaitant prendre plus de temps, le groupe nous a rappelé l’importance d’avancer plus vite.


Faire et défaire les dispositifs, abandonner certains, reprendre à zéro à la dernière minute et « n’avoir que quelques jours d’avance sur le groupe » : tel a été le tâtonnement de la démarche. Cette agilité a nécessité une grande créativité et disponibilité. Elle n’a été possible que grâce à la confiance témoignée par la gestion mais aussi par le groupe de travail. Mieux, elle a été un renforçateur de la confiance.


Parce nous prenions en compte leurs attentes, parce que nous démontrions à chaque fois notre promesse de ne pas les mettre en danger, les participantes se sont senties sécurisées.


Cela a développé la confiance – et donc l’engagement – à plusieurs niveaux :

  • La confiance en elles : les participantes au groupe de travail ont de plus en plus osé. Oser faire, oser dire.

  • La confiance entre elles : les participantes, au gré des interactions, ont développé une véritable communauté (nous y reviendrons) s’autorisant de plus en plus.

  • La confiance en nous : elles savaient le cadre de sécurité que nous leur assurions

  • La confiance dans la démarche : elles voyaient que les ambitions initiales n’étaient pas de vains mots mais bien des exigences que nous nous fixions à nous-mêmes.

RETOURS D'EXPERIENCE

Dans cet échange d'un peu plus de 30 minutes, Patrick et Jean-Pierre reviennent sur les éléments qui ont fait le succès de la démarche. Ils partagent leurs ressentis sur le dispositif complet et aussi sur les différentes étapes qui ont jalonné le projet.


Cet entretien a été réalisé le 17 janvier 2022, soit 2 ans après la finalisation du projet.

Cela a permis d'avoir le recul nécessaire pour relever quelques points de force et identifier différents impacts de la démarche vécue ensemble.


Bon écoute !


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